L'éveil de l'intelligence émotionnelle chez l'enfant

Bonjour à tous
Bienvenue aux parents qui désirent accompagner leur enfant dans la découverte des émotions et qui veulent les préparer à utiliser à leur avantage toute la gamme des émotions.
Bienvenue aux enseignants et aux enseignantes du primaire qui désirent accéder à une matière peu conventionnelle et permettre ainsi à leurs élèves de découvrir une richesse incommensurable que sont les émotions.

vendredi 22 décembre 2006

L’apprentissage d’une émotion (Leçon-5)

À la leçon 4, vous apprenez que la plupart des émotions secondaires et combinées sont apprises par différentes expériences au cours de votre vie. Afin de mieux comprendre comment vous les développez, voici une expérience menée avec des rats par le professeur
Joseph LeDoux.

Pour bien faire son expérience, le professeur LeDoux a donné à plusieurs reprises un choc électrique à des rats en même temps qu’il produisait un son. Les premières fois, le son ne provoquait pas la peur. Par contre, les chocs électriques faisaient réagir les rats de façons différentes. Les éléments d’une émotion de peur sont apparus: le cœur et la respiration allaient plus vite; sensations déplaisantes éprouvées par l’animal et manifestées par des cris, mimiques, gestes et réactions tels que le poil qui se dresse et la face qui devient tendue. L’animal cherchait à éviter les chocs électriques en sursautant, etc.

Le fait d’associer plusieurs fois un son à un choc électrique, cette association a créé une émotion de peur et par après, seul le son suffisait à faire réagir les rats. Nous pouvons constater que dans cette expérience, la peur du son est une émotion secondaire, alors que la peur du choc électrique est une émotion primaire.
Dans le but de démontrer qu’il est possible de provoquer une émotion chez l’être humain, un autre chercheur du nom de John B. Watson a réalisé le même genre d’expérience mais cette fois-ci avec un enfant. Watson a fait en sorte de déclencher une émotion de peur chez un enfant à la vue d’un rat.

Avant l’expérience, l’enfant du nom d’Albert n’avait aucune peur des rats. Il avait l’habitude de s’amuser avec un rat blanc, de le taquiner et de le caresser. Alors qu'Albert s’amusait avec son rat, Watson donna un coup de marteau sur une cloche de métal. Apeuré, Albert se mit à pleurer. Selon Watson la peur du bruit est une émotion primaire. Watson répéta son geste chaque fois qu’Albert s’approchait du rat blanc, il frappait la cloche et Albert recommençait à pleurer. Watson répéta plusieurs fois son geste, jusqu’au moment où l’enfant apercevant le rat se mettait subitement à pleurer et ce, sans que Watson ait à faire retentir le bruit.

Cette expérience prouve que l’on peut provoquer une émotion de peur. Albert a désormais peur d’un rat blanc. En fait, il a peur à la vue de tout ce qui est fait de fourrure blanche: depuis un lapin blanc jusqu’à la barbe du père Noël. Ce phénomène se nomme généralisation, exagération.

Très souvent, nous ressentons des émotions de ce genre. Par exemple, une personne déteste les femmes rousses parce que, lorsqu’elle était jeune, elle a connu une mauvaise expérience avec ce type de personne; une autre personne craint les chiens, car elle s’est fait mordre en étant jeune, etc. La grande majorité des émotions sont le fruit d’association que notre cerveau a fait entre différents événements.

Aucun commentaire: