L’apprentissage d’une émotion (Leçon-5)

À la leçon 4, vous apprenez que la plupart des émotions secondaires et combinées sont apprises par différentes expériences au cours de votre vie. Afin de mieux comprendre comment vous les développez, voici une expérience menée avec des rats par le professeur
Joseph LeDoux.

Pour bien faire son expérience, le professeur LeDoux a donné à plusieurs reprises un choc électrique à des rats en même temps qu’il produisait un son. Les premières fois, le son ne provoquait pas la peur. Par contre, les chocs électriques faisaient réagir les rats de façons différentes. Les éléments d’une émotion de peur sont apparus: le cœur et la respiration allaient plus vite; sensations déplaisantes éprouvées par l’animal et manifestées par des cris, mimiques, gestes et réactions tels que le poil qui se dresse et la face qui devient tendue. L’animal cherchait à éviter les chocs électriques en sursautant, etc.

Le fait d’associer plusieurs fois un son à un choc électrique, cette association a créé une émotion de peur et par après, seul le son suffisait à faire réagir les rats. Nous pouvons constater que dans cette expérience, la peur du son est une émotion secondaire, alors que la peur du choc électrique est une émotion primaire.

Dans le but de démontrer qu’il est possible de provoquer une émotion chez l’être humain, un autre chercheur du nom de John B. Watson a réalisé le même genre d’expérience mais cette fois-ci avec un enfant. Watson a fait en sorte de déclencher une émotion de peur chez un enfant à la vue d’un rat.

Avant l’expérience, l’enfant du nom d’Albert n’avait aucune peur des rats. Il avait l’habitude de s’amuser avec un rat blanc, de le taquiner et de le caresser. Alors qu'Albert s’amusait avec son rat, Watson donna un coup de marteau sur une cloche de métal. Apeuré, Albert se mit à pleurer. Selon Watson la peur du bruit est une émotion primaire. Watson répéta son geste chaque fois qu’Albert s’approchait du rat blanc, il frappait la cloche et Albert recommençait à pleurer. Watson répéta plusieurs fois son geste, jusqu’au moment où l’enfant apercevant le rat se mettait subitement à pleurer et ce, sans que Watson ait à faire retentir le bruit.

Cette expérience prouve que l’on peut provoquer une émotion de peur. Albert a désormais peur d’un rat blanc. En fait, il a peur à la vue de tout ce qui est fait de fourrure blanche: depuis un lapin blanc jusqu’à la barbe du père Noël. Ce phénomène se nomme généralisation, exagération.

Très souvent, nous ressentons des émotions de ce genre. Par exemple, une personne déteste les femmes rousses parce que, lorsqu’elle était jeune, elle a connu une mauvaise expérience avec ce type de personne; une autre personne craint les chiens, car elle s’est fait mordre en étant jeune, etc. La grande majorité des émotions sont le fruit d’association que notre cerveau a fait entre différents événements.

Les types d’émotions (Leçon-4)

Les émotions primaires : La joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise, le dégoût sont des émotions dites primaires que toute personne possède en naissant. Ces émotions jouent un rôle primordial pour assurer la survie.

Les pleurs du bébé servent à avertir la mère d’un besoin urgent; la peur fait fuir un danger quelconque; le dégoût pour un aliment dont l’aspect est repoussant peut vous épargner un empoisonnement; la surprise de voir un objet tomber fait sursauter et éviter le pire; etc. Ces exemples vous démontrent combien les émotions primaires peuvent être utiles pour la survie.

Les émotions secondaires : Prenons la peur d’échouer à un examen, cette peur n’est pas une vraie peur. C’est une émotion d’insécurité, reliée à une foule d’images négatives qui pourraient survenir à l’échec de cet examen. C’est une émotion dite secondaire. Au cours de la vie nous apprenons à vivre des émotions secondaires par différentes expériences. Elles sont souvent inutiles voire même nuisibles lorsqu’elles apparaissent sans raison dans des situations sans danger.

Les émotions combinées : Nous venons de voir des émotions primaires et secondaires dites simples, c’est-à-dire que l’on peut être triste, avoir peur ou être en colère. Mais, en réalité, il arrive que nous éprouvions un mélange d’émotions primaires. C’est la même chose que lorsque l’on fait la comparaison avec les couleurs primaires (le jaune, le rouge et le bleu) qui servent à fabriquer les couleurs secondaires. Le mélange du bleu et du jaune, donne du vert. Par conséquent, la crainte qui serait un mélange de peur et de surprise, l’amour serait une combinaison de la joie et de l’acceptation, alors que la soumission proviendrait d’une combinaison de peur et d’acceptation.

Une émotion et ses caractéristiques (leçon-3)

Une émotion négative comme la peur et la colère fait battre le cœur beaucoup plus rapidement que lorsqu’il y a une émotion de joie, de surprise et de dégoût. Quand nous disons qu’une personne “bouille de colère” nous faisons référence à la température de sa peau qui est plus élevée à cause de l’émotion de colère. Donc, encore une fois, l’émotion crée des changements dans notre corps et possède ses propres caractéristiques.

Si vous reproduisez toutes les caractéristiques d’une émotion, comme la posture, la respiration, les mimiques, la tension corporelle, etc. vous allez ressentir l’émotion comme telle. Si un seul des éléments est négligé, il vous sera impossible de ressentir l’émotion. Par exemple, si vous adoptez tous les éléments de la colère, mais que vous respirez lentement, vous ne pourrez pas "être" en colère. C’est comme lorsque votre père essaie de vous réprimander mais qu’il a le fou rire.

Nous faisons toujours un lien entre les choses qui se passent et les sensations qu’elles apportent. Ce lien laisse des traces qui se manifestent à la fois dans notre corps et dans notre esprit. Au fil des ans, ce lien devient en fait “tout ce qui vous a marqué”.

On peut vivre une émotion à partir d’une situation, tout comme on peut aussi simplement imaginer cette situation dans notre tête et y réagir tout autant. Les émotions sont beaucoup plus fortes dans l’imaginaire que dans la réalité.

Quatre des éléments d’une émotion se passent directement dans le corps :

• Les changements dans le corps comme les tremblements et le coeur qui bat vite,
• Les sensations plaisantes ou déplaisantes, agréables ou désagréables,
• Les mimiques, gestes et postures qui sont universelles,
• Des réactions qui font que nous approchons ou évitons une situation.

Le cinquième élément, les pensées, se passent que dans votre tête.

Une émotion et ses caractéristiques (Leçon-3)

Une émotion négative comme la peur et la colère fait battre le cœur beaucoup plus rapidement que lorsqu’il y a une émotion de joie, de surprise et de dégoût.

Quand nous disons qu’une personne “bouille de colère” nous faisons référence à la température de sa peau qui est plus élevée à cause de l’émotion de colère. Donc, encore une fois, l’émotion crée des changements dans notre corps et possède ses propres caractéristiques.

Nous faisons toujours un lien entre les choses qui se passent et les sensations qu’elles apportent. Ce lien laisse des traces qui se manifestent à la fois dans notre corps et dans notre esprit. Au fil des ans, ce lien devient en fait “tout ce qui vous a marqué”.

On peut vivre une émotion à partir d’une situation, tout comme on peut aussi simplement imaginer cette situation dans notre tête et y réagir tout autant. Les émotions sont beaucoup plus fortes dans l’imaginaire que dans la réalité.

Si vous reproduisez toutes les caractéristiques d’une émotion, comme la posture, la respiration, les mimiques, la tension corporelle, etc. vous allez ressentir l’émotion comme telle. Si un seul des éléments est négligé, il vous sera impossible de ressentir l’émotion. Par exemple, si vous adoptez tous les éléments de la colère, mais que vous respirez lentement, vous ne pourrez pas "être" en colère. C’est comme lorsque votre père essaie de vous réprimander mais qu’il a le fou rire.

Quatre des éléments d’une émotion se passent directement dans le corps :

• Les changements comme les tremblements et le coeur qui bat vite,
• Les sensations plaisantes ou déplaisantes, agréables ou désagréables,
• Les mimiques, gestes et postures qui sont universelles,
• Des réactions qui font que nous approchons ou évitons une situation.

Le cinquième élément, les pensées, se passent que dans votre tête.